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Poésies

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Le Boléro

« A Patrick Dupond, aux danseuses et danseurs du Béjart Ballet Lausanne »

Tu dis B

Comme Béjart

Et tu surgis

De nulle part

Demi-dieu

De l’Olympe

 

Tu dis B

Comme Béjart

Et tu danses

Aérien

La Volupté

Avec un grand V

Tu déploies tes ailes

 

Tu dis B

Comme Béjart

Et tu sors

Une fois encore

De son écrin

Le Boléro immortel

 

Feu incandescent

Jaillissant

Du cercle magique

Tu le fais vibrer

L’Unique

Le tempo hypnotique

Tu dis B

Comme Béjart

Tes gestes scandent

Nerveux

Impétueux

La pulsation

 

Tu dis B

Comme Béjart

Et tu danses

Superbe

En Majesté

Le Boléro magique

 

Tu dis B

Comme Béjart

Et tu rêves

L’inaccessible

Ton rocher

De Sisyphe

 

Et tu tombes

Exténué

Mais heureux

Ivre

D’un bonheur

Indicible

Dominique Fourrier le 26 février 2021

Carole

« Carole ne mourra pas aussi longtemps qu'elle ne sera pas oubliée »

 

Carole

Tu souris au miroir

D'Alice

Merveille et malice

 

Carole

Mélodie en Sol

Tu souris au miroir

D'Alice

Lewis Carroll

 

Carole

La chenille au narguilé

Te regarde étonnée

 

Carole

Tu t'envoles

Dans un nuage de fumée

 

Carole

Sans boussole

Tu ne touches plus le sol

 

Carole

Tu t'affoles

De ce monde déboussolé

 

Carole

Mélodie en Sol

Tu souris au miroir

D'Alice

Lewis Carroll

 

 

Dominique Fourrier le 27 septembre 2020

Les Nymphéas

Les reflets irisés

Du ciel

Dans l’eau

Semblent défier

Le temps qui passe

 

Les feuilles flottent

Eparpillées

De ci de là

A la surface

 

Ici

Tout n’est qu’ordre et beauté

Luxe calme et volupté

 

Là-bas

Il pleut sous la mitraille

Ils tombent par milliers

Au cœur du champ de bataille

Par les balles fauchés

 

Un à un

Les obus les avalent

Et les jettent

Déchiquetés

Dans les tranchées

Les reflets irisés

Du ciel

Dans l’eau

Semblent défier

Le temps qui passe

 

Les feuilles flottent

Eparpillées

De ci de là

A la surface

 

Ici

Tout n’est qu’ordre et beauté

Luxe calme et volupté

 

Là-bas

Il pleut sous la mitraille

Ils tombent par milliers

Au cœur du champ de bataille

Par les balles fauchés

 

Un à un

Les obus les avalent

Et les jettent

Déchiquetés

Dans les tranchées

Dominique Fourrier le 26 février 2021

Eclats d’enfance

Nous partagions nos rêves sur les chemins d’école

Dans les aurores calmes et les matins pluvieux

Nous rions sans arrêt nous faisions les mariols

Et sans bien le savoir comme nous étions heureux

 

Nos héros cachés dans de secrètes histoires

Nous aimions les rejoindre ces compagnons de jeu

Et leurs lettres enfouies au fin fond des tiroirs

Nous mettaient chaque soir des étoiles dans les yeux

 

Nos héros cachés dans leurs secrets d’histoire

Nous aimions les rejoindre en chamanes sourciers

En ouvrant les fermoirs de tous ces vieux grimoires

Du capitaine Némo à l’école des sorciers

 

Moins nous importaient leurs secrets d’alcôve

Que les portes secrètes d’un monde enchanté

De Treasure island aux Women in love

Les maisons moldaves et les châteaux hantés

 

Nous partagions nos rêves sur les chemins d’école

Dans les aurores calmes et les matins pluvieux

Nous rions sans arrêt nous faisions les mariols

Et sans bien le savoir nous étions amoureux

 

 

Dominique Fourrier le 16 mars 2021

Les inséparables

On nous appelait les inséparables

L’une de l’autre nous étions le miroir

Etoile du matin étoile du soir

Si  fortes mais si vulnérables

 

Au foot ou à l’élastique

A la marelle ou à cloche-pied

Deux petites notes de musique

Qui se touchent à chat perché

 

Si la vie nous sépare

Saurons-nous prendre un nouveau départ ?

 

On nous appelait les Inséparables

Farceuses taquines à souhait

Nous jouions des tours pendables

A ceux qui nous entouraient

 

Nos grands yeux réglisse

Lucioles aux fêtes de l’été

Enchantaient au jardin des délices

Les garçons aux cœurs chavirés

 

Saurons-nous prendre un nouveau départ ?

Si la vie nous sépare

 

On nous appelait les inséparables

Tu étais ma moitié d’orange

Mon oiseau des iles sous le sable

Mon tiroir à secrets mon ange

 

On nous appelait les inséparables

L’une de l’autre nous étions le miroir

Etoile du matin étoile du soir

Si fortes mais si vulnérables

 

Dominique Fourrier le 9 septembre 2020

La petite maison aux volets bleus

T’en souviens-tu ?

La petite maison aux volets bleus

Au milieu de la presqu’île

Loin bien loin de la ville

En contrebas d’un chemin creux

 

T’en souviens-tu ?

La petite maison aux volets bleus

Au milieu de la presqu’île

Ô temps suspendu immobile

Couleur hortensia rose et bleu

 

Et la mer toute proche

L’odeur forte des embruns

Le bruit des vagues contre la roche

Cadencé et sans fin

 

Les parfums de la plage

Exhalent nos rires d’enfants

Enfouis dans un coquillage

A la Pointe du Van

 

T’en souviens-tu ?

La petite maison aux volets bleus

Au milieu de la presqu’île

Loin bien loin de la ville

En contrebas d’un chemin creux

 

T’en souviens-tu ?

La petite maison aux volets bleus

Au milieu de la presqu’île

Ô temps suspendu immobile

Couleur hortensia rose et bleu

 

 

Dominique Fourrier le 31 juillet 2020

Où es-tu à présent ?

Petite maison aux volets bleus

Toi qui chantes les voyages

De nos cœurs énivrés

Tu portes les tatouages

 

Où es-tu à présent ?

Petite maison aux volets bleus

Toi qui chantes l’eau et l’algue

La pierre et le genêt

Dans tes tiroirs à secrets

 

T’en souviens-tu ?

La petite maison aux volets bleus

Au milieu de la presqu’île

Loin bien loin de la ville

En contrebas d’un chemin creux

 

T’en souviens-tu ?

La petite maison aux volets bleus

Au milieu de la presqu’île

Ô temps suspendu immobile

Couleur hortensia rose et bleu

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